Enclosure

Bouvy s’est inspirée des théories féministes qui lient la chasse aux sorcières à la montée du capitalisme. Le titre Enclosure fait également référence à un mouvement historique au cours duquel les terres communes ont été privatisées et les femmes ont été de plus en plus confinées à un travail reproductif non rémunéré dans la sphère privée.

Parallèlement, elle examine l’évolution de la signification des instruments de torture médiévaux. La sangle faciale était autrefois associée à la peur et à la douleur, aujourd'hui elle est utilisée comme accessoire BDSM pour la luxure et le plaisir. À l'intérieur de l'enceinte poussent des plantes chargées de symboles, comme la belladone et l'hellébore fétide, associées au poison, à la folie et au plaisir féminin.

Comme dans d’autres œuvres, Bouvy déforme ou agrandit des parties du corps, combinant le physique au végétatif. Cela crée une image pleine de contradictions, de vulnérabilité et de force.

Aline Bouvy (1974) vit et travaille à Bruxelles. C'est une artiste multidisciplinaire qui explore le genre, le corps et l'espace public. Dans son travail, elle remet en question les normes sociales et les idéaux de beauté, souvent de manière critique et ludique à la fois. Bouvy représentera le Luxembourg à la Biennale de Venise en 2026. Son travail est exposé à l’international.