Servant, clown or enemy
2024
Aline Bouvy
On a rarement vu le corps féminin représenté de cette manière dans l’espace public. Le sculpture bronze semble nue, grotesque et presque théâtrale. C'est à la fois ludique et maladroit. Avec cette œuvre, Bouvy interroge la manière dont les corps féminins sont représentés dans le paysage urbain : comme séduction, comme symbole de pouvoir ou comme quelque chose entre les deux ?
Détails
- Numéro de plan: M45
- Zone: Nature humaine
- Titre: Servant, clown or enemy
- Créateur: Aline Bouvy
- Date: 2024
- Matériel: bronze
- Acquisition: prêt de l'artiste
- Numéro d'objet: MIDTEMP001
La sculpture est basée sur un scan 3D de son propre corps. Cela rend non seulement l’œuvre d’art personnelle, mais montre également que les personnages historiques célèbres ne sont pas les seuls à pouvoir être placés sur un piédestal.
Le sculpture contraste fortement avec les statues féminines classiques que l'on voit sur des piédestaux dans la ville. Avec des traits corporels exagérés et une pose provocatrice, Bouvy donne une tournure ironique à la représentation féminine. Le titre fait référence aux rôles que les artistes peuvent assumer dans l’espace public : ils sont parfois serviteurs, clowns ou ennemis. Vous pouvez accepter ce rôle… ou le saper.
Le vêtement, dessiné par Adam Halleux, joue sur cette ambiguïté : il dissimule et révèle la nudité en même temps. Cela crée une image qui n’est pas univoque, mais qui irrite, joue et perturbe. Bouvy a créé cette œuvre pour la cinquième édition de Publiek Figuur dans le parc municipal d'Anvers, inspirée par la collection historique d'Art dans la ville.
Aline Bouvy (1974) vit et travaille à Bruxelles. C'est une artiste multidisciplinaire qui explore le genre, le corps et l'espace public. Dans son travail, elle remet en question les normes sociales et les idéaux de beauté, souvent de manière critique et ludique à la fois. Bouvy représentera le Luxembourg à la Biennale de Venise en 2026. Son travail est exposé à l’international.
Du même artiste
Aline Bouvy
Un profil féminin en acier inoxydable domine un cercle de plantes vénéneuses. La forme fait référence à la « rêne de sorcière », un instrument de torture médiéval utilisé pour faire taire les femmes bruyantes. Le résultat est à la fois fascinant et inconfortable : une sculpture qui joue avec le contrôle, l’humiliation et les limites du corps.
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