Gare invernale
1931 - 1932
Arturo Martini
Quel titre donneriez-vous à cette œuvre? Arturo Martini choisit 'Gare invernale', littéralement 'Sport d’hiver'. Ce n’est pas la première association qui vient à l’esprit en voyant cet homme et cette femme figés dans le calme. Il est possible que l’artiste fasse ici référence au naturisme, un mouvement qui prône l’harmonie entre l’être humain et la nature comme idéal.
Détails
- Numéro de plan: C6
- Zone: Pavillon de la collection
- Titre: Gare invernale
- Créateur: Arturo Martini
- Date: 1931 - 1932
- Matériel: terre cuite
- Acquisition: achat, 1953
- Numéro d'objet: MID.B.055
La vision positive du corps athlétique, souvent nu, et la pratique fanatique des sports de plein air s’inscrivent dans l’idéologie fasciste à laquelle Martini adhère. Dans les années 1930, les sports d’hiver en Italie sont un moyen de démontrer la force physique, la discipline et la fierté nationale.
Cet homme et cette femme rappellent fortement la sculpture grecque antique. Arturo Martini ne montre pas des “personnes réelles”, mais des figures idéalisées, inspirées par son amour pour la sculpture classique et l’idéologie du fascisme.
Dans l’œuvre du sculpteur italien Arturo Martini, on reconnaît son admiration pour la sculpture étrusque et classique, tout en y percevant une touche moderne. Il se fait connaître grâce à ses sculptures publiques commandées par l’Italie fasciste dans les années 1930-1940. Il travaille principalement de manière figurative et utilise des matériaux très variés, de l’argile au bois, en passant par la pierre et l’argent.
Du même artiste

Arturo Martini
'La Nena' (la fille) est le surnom de Maria, la fille d’Arturo Martini. En 1930, il l'immortalise en terre cuite. C'est une image réaliste qui capture bien l'expression triste de Marie. Martini la représente au moment où elle part en pension à l'âge de 9 ans. Elle regarde par la fenêtre du train, la bouche légèrement ouverte et le regard rêveur. Elle se penche un peu en avant, croise les bras sur sa poitrine et essaie de tenir le chapeau sur ses tresses torsadées.

Arturo Martini
Une femme, nue à l’exception d’un petit chapeau, profite du soleil. Il s’agit d’un nu féminin classique, mais avec le couvre-chef comme détail surprenant. La posture de la femme s’éloigne également de la tradition, ce qui donne à Arturo Martini une approche moderne de la sculpture. Dans l’Italie fasciste des années 1930, le bain de soleil est encouragé comme un moyen de construire un corps parfait et sain. L’attention portée au corps idéal est liée à la fierté nationale.

Arturo Martini
L'inspiration pour cette sculpture vient d'un livre de Giovanni Verga, sur une louve sous forme humaine. À propos de la posture de la statue, Arturo Martini dit: "La forme naturelle de l’homme est celle d’un enfant rampant sur quatre pattes". Il pense que les sculptures de personnes debout ne sont jamais belles.
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